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Kiné for ever

dimanche 31 mars 2019, par Anne D.

A l’âge de 7 ans, j’apprends que j’ai une scoliose dorso-lombaire et commence un interminable parcours médical (http://www.rhumatologie.asso.fr/05-Bibliotheque/Publications/pub-71-160-170.asp) que je poursuis encore près de quarante ans plus tard : des séances de kinésithérapie trois fois par semaine, pendant que la plupart de mes petits camarades s’adonnent à des activités plus ludiques, l’expérimentation d’un appareil d’électrostimulation nocturne (avec des électrodes qui se décollaient régulièrement et provoquaient des décharges électriques au moindre mouvement !) puis un corset orthopédique à l’adolescence pendant quatre ans. Un carcan de plexiglas fermé par des barres de fer et des boulons à porter nuit et jour, instrument de torture censé empêcher l’aggravation de la déviation du rachis, imposé sans préalable et sans aucune forme de soutien. Le corps médical se concentre sur l’objectif, peu importe les moyens. S’il est effectivement crucial d’essayer de sauver le corps, l’absence totale de prise en compte de la souffrance psychologique subie quand une jeune patiente se voit imposer une contrainte aussi lourde peut se révéler dévastatrice. Combien de filles (9 cas sur 10 des scolioses) ont vécu un mal-être intense à souffrir autant dans leur chair que dans leur esprit, à devoir cacher leur appareillage sous des vêtements informes pour aller à l’école et subir les quolibets des autres ? Comment décrire cette sensation d’enfermement insupportable à une période où le corps se transforme, où le besoin de liberté est particulièrement fort ?

TAGS : scoliose, kinésithérapie, corset orthopédique, souffrance psychologique

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