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Exilés et soins psychiques

Suivre et soigner les patients exilés confronte à des questions particulières dont témoignent, depuis leurs différents cadres d’interventions, les intervenants du social ou du soin auprès de ces personnes qui cumulent de nombreux facteurs de « vulnérabilité » .
Les questions psychiques y tiennent une grande place [1] et leur prise en charge se heurte à des difficultés dont témoignent nombre d’acteurs de la psychiatrie publique ou privée, des centres spécialisés auprès d’étrangers ou de victimes de persécutions politiques et torture, des structures dédiées aux personnes en grande précarité (EMPP - équipes mobile psychiatrie précarité) et des multiples associations [2].
Les pratiques du terrain auprès de ces personnes interrogent l’écart séparant les réalités cliniques et thérapeutiques des représentations habituelles du soin et des recommandations générales.


[1Comme le montre le rapport d’activité du COMEDE pour 2018 qui montre que 38% des patients suivis au Centre de Santé de Bicêtre à Paris le sont pour troubles psychiques.

[2Cf. les rapports du Centre Primo Lévi : « La souffrance psychique des exilés en France », juin 2018
https://www.primolevi.org/wp-content/themes/primo-levi/La%20souffrance%20psychique%20des%20exil%C3%A9s_Rapport%20pages.pdf
ou le dossier : « Persécutés au pays, déboutés en France » (2016)
https://www.primolevi.org/wp-content/uploads/2016/11/Pers%C3%A9cut%C3%A9s-au-pays-d%C3%A9bout%C3%A9s-en-France-WEB.pdf