L’une des difficultés dans le vécu d’une maladie ou un handicap ’invisible’ est de toujours devoir se justifier de ne pas pouvoir être comme les autres, ne pas pouvoir faire certaines choses. Non par manque de volonté ou d’envie, mais par incapacité réelle. L’incrédulité, voire le soupçon, oblige à expliquer longuement une situation pénible - et donc indirectement à la revivre sans cesse même quand on veut l’oublier - au risque de susciter de la pitié - insupportable - ou un semblant de compréhension dont on (...)
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Handicap invisible / La question de la norme
18 mai 2019, par Anne D. -
Le soin psychique aux exilés est-il une spécialité ? Un livre d’histoire de l’ethnopsychiatrie aide à penser la question
28 avril 2019, par François Journet1- Détresse d’une personne en exil et confiance
Une femme d’une quarantaine d’année consulte auprès d’un psychiatre pour une souffrance psychique intense, complexe, perturbant sa relation au monde. Elle ne parle pas Français mais n’accepte pas la seule interprète pouvant intervenir, déjà rencontrée ailleurs et avec un ressenti négatif. Elle préfère se confier directement en anglais ou dans un Français débutant au psychiatre qui, de son côté, ne connaît guère plus le pays d’origine de Madame que l’Anglais, (...) -
Tout s’explique enfin…
28 avril 2019, par Anne D.Trois ans après ma première ‘grande’ découverte concernant l’origine des pathologies dont je souffre, deuxième révélation : derrière tous ces dysfonctionnements mis à jour, il y aurait bel et bien une maladie rare, d’origine génétique et encore très mal connue, regroupée sous un terme assez vaste et flou de ‘Syndrome d’Ehlers-Danlos’ (SED), du nom des deux découvreurs de la pathologie. Enfin telle qu’elle était définie initialement, et qui n’a plus rien à voir avec ce qu’elle est réellement, ou presque : ce (...)
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Batteries à plat
17 avril 2019, par Anne D.Le système digestif a toujours été un point faible et un état de stress permanent n’arrange en rien les troubles de la motricité que je connais depuis plus de quinze ans. La forte scoliose dont je souffre, qui s’est aggravée parallèlement pendant cette période, crée également une compression des viscères et accentue reflux gastro-oesophagien (RGO) et nausées, constipation et ballonnements. Et l’effort musculaire constant que je dois fournir pour me tenir debout me donne certes des abdominaux en béton mais (...)
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Le 6e sens
9 avril 2019, par Anne D.Plus de trente ans après le diagnostic de ma scoliose (dite ‘idiopathique’ faute de mieux !), je découvre, presque par hasard, que l’épuisement chronique dont je souffre depuis plus de quinze ans serait en fait dû à un déficit postural (http://entraidepatients.over-blog.com/article-le-syndrome-de-deficience-posturale-ou-proprioceptif-sdp-81624964.html), lui-même à l’origine de la déviation de ma colonne vertébrale. Tout partirait d’une grave déficience vestibulaire et d’une forte torsion oculaire qui (...)
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Kiné for ever
31 mars 2019, par Anne D.A l’âge de 7 ans, j’apprends que j’ai une scoliose dorso-lombaire et commence un interminable parcours médical (http://www.rhumatologie.asso.fr/05-Bibliotheque/Publications/pub-71-160-170.asp) que je poursuis encore près de quarante ans plus tard : des séances de kinésithérapie trois fois par semaine, pendant que la plupart de mes petits camarades s’adonnent à des activités plus ludiques, l’expérimentation d’un appareil d’électrostimulation nocturne (avec des électrodes qui se décollaient régulièrement et (...)
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Contexte général du soin aux exilés : la question migratoire (François Héran, Catherine Withol de Wenden)
30 mars 2019, par François JournetAccueillir et suivre des demandeurs d’asile ou déboutés, bouleverse. Nombre d’intervenants du champ social ou du soin témoignent du trouble, parfois violent, ressenti dans une clinique où les patients ne sont pas « seuls », mais avec un univers qui fait problème : un contexte sociojuridique oppressant .
Ce contexte détermine ou écrase les singularités, produit une grande précarité au niveau symbolique (en termes d’identité, de reconnaissance) et au niveau matériel (conditions économiques limitées par le (...) -
Le monde en 3D
16 mars 2019, par Anne D.Dès le départ, j’ai senti que quelque chose clochait. Enfant, je tombais tête la première (au grand désespoir de ma mère qui a fini par me ‘tenir en laisse’ pour m’éviter de me défigurer) et me cognais régulièrement un peu partout comme si je n’avais pas conscience de la distance entre mon corps et l’obstacle (mur, porte, poteau etc). Effectivement je n’ai pas de vision du relief, d’où les difficultés quand on vit dans un monde en 3D. Mon cerveau a fini par intégrer cette donnée mais il a fallu du temps. (...)
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Dans le ventre …
9 mars 2019, par Anne D.Avant même de découvrir les merveilles qui allaient m’attendre ‘dehors’, la vie in utero ne fut pas de tout repos … Une mère qui vit une grossesse sur les chapeaux de roue avec un métier éprouvant (médecin généraliste dans les mines du Pas-de-Calais, disponible 24h/24 et 7 jours/7 car seule dans tout le secteur !) et une vie de famille compliquée, un cocktail idéal pour ce qu’on appelle aujourd’hui le ’stress prénatal’. Naissance prématurée, les yeux écarquillés et déjà très réveillée à peine sortie du (...)
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Cette rubrique est inspirée par une pratique...
27 janvier 2019, par François JournetCette rubrique est inspirée par une pratique en psychiatrie de ville avec de nombreux « migrants » en souffrance, rencontrés et suivis durant leur parcours en France : à la période critique de la demande d’asile, succède une évolution conditionnée par l’accueil ou le refus de cette demande, à l’origine de conditions juridiques et/ou de précarité que ne peut ignorer le soin, pour des personnes ne pouvant concevoir un retour au pays d’origine. Cette rubrique propose d’aborder ce thème de soins psychiques (...)
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