WIBORG I.M, DAHL A.A.Does brief dynamic psychotherapy reduce the relapse rate of panic disorder?.
Arch. Gen. Psychiatry.1996 ; 53(8) : 689-694 |
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resumé fr: Arrière-plan : Bien que le trouble panique puisse être effectivement allégé par un traitement médicamenteux, le taux de rechute est élevé. En associant une psychothérapie dynamique brève centrée sur la vulnérabilité psychosociale de patients présentant un trouble panique à un traitement médicamenteux établi, nous avons fait l’hypothèse que le taux de rechute après pharmacothérapie serait réduit. Méthodologie : Les patients avec trouble panique (défini par le DSM-III-R) ont été répartis de façon aléatoire soit dans un protocole de traitement par clomipramine pendant 9 mois (n = 20), soit par clomipramine pendant 9 mois combiné avec 15 séances hebdomadaires de psychothérapie dynamique brève (n = 20). Les mesures d’anxiété et de dépression ont été réunies au départ et à intervalles réguliers. Les patients avaient des entretiens aveugles de suivi à 6, 12 et 18 mois après le début du traitement. Résultats : Tous les patients dans les deux groupes ne présentaient plus d’attaques de panique à26 semaines après le début du traitement. A la fin du traitement médicamenteux, le taux de rechute était significativement plus élevé dans le groupe traité uniquement par la clomipramine durant la période de suivi. Il existait des scores significativement plus bas pour la plupart des mesures d’anxiété dans le groupe clomipramine plus psychothérapie au moment du suivi à 9 mois. Conclusions : L’addition de psychothérapie psychodynamique brève au traitement avec clomipramine réduit significativement le taux de rechute du trouble panique en comparaison avec le traitement par clomipramine seule. |
resumeang: BACKGROUND: Although panic disorder can be effectively alleviated by drug treatment, the relapse rate is high. By adding brief dynamic psychotherapy focused on the psychosocial vulnerability of patients with panic disorder to an established drug treatment regimen, we hypothesized that this would result in a lower relapse rate after pharmacotherapy. METHODS: Patients with panic disorder (defined by DSM-III-R) were randomized to treatment with either clomipramine for 9 months (n = 20), or clomipramine for 9 months combined with 15 weekly sessions of brief dynamic psychotherapy (n = 20). Measures of anxiety and depression were collected at intake and at regular intervals. The patients had blind follow-up interviews at 6, 12, and 18 months after beginning treatment. RESULTS: All patients in both groups became free of panic attacks within 26 weeks of the start of treatment. On termination of pharmacotherapy, the relapse rate was significantly higher in the clomipramine-only group during the follow-up period. There were significantly lower scores for most anxiety measures in the clomipramine plus psychotherapy group at the 9-month follow-up. CONCLUSION: The addition of brief dynamic psychotherapy to treatment with clomipramine significantly reduces the relapse rate of panic disorder compared with clomipramine treatment alone. |
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Description : Wiborg et Dahl (1996) ont fait l’hypothèse que le taux de rechute après pharmacothérapie serait réduit en associant, chez des patients présentant un trouble panique (TP), une psychothérapie dynamique brève centrée sur la vulnérabilité psychosociale à un traitement médicamenteux établi. Il s'agit d'une étude contrôlée, randomisée : les patients avec trouble panique (défini par le DSM-III-R) ont été recrutés en médecine générale, en psychiatrie ambulatoire et par demande directe. Il est important de préciser ici qu'ils ne présentaient pas de comorbidités telles que troubles de la personnalité, psychose, addiction, dépression majeure primaire... L’hypothèse était que la psychothérapie psychodynamique brève (PDB) pourrait rendre les patients souffrant de trouble panique moins vulnérables aux facteurs psychosociaux qui déclenchent la récurrence de TP après la fin du traitement. L'hypothèse psychopathologique était que les patients avec TP se soumettent pratiquement aux autres. Ils n’expriment pas leur comportement d’affirmation ou les sentiments négatifs de peur de ne pas être appréciés, aimés ou acceptés. Ces patterns interpersonnels sont des répétitions de patterns comportementaux précoces avec l’entourage auxquels ils attribuent de l’importance et qui ont servi originellement de fonction autoprotectrice. Ils interfèrent maintenant avec le fonctionnement adulte autonome et causent du stress dans les relations interpersonnelles. Le but de la psychothérapie est alors d’aider le patient à développer une prise de conscience des origines et des déterminants des conduites dysfonctionnelles. Cette prise de conscience est nécessaire pour acquérir des conduites plus adaptées de relations interpersonnelles. Ces patients ont été répartis de façon aléatoire en deux groupes. Le premier suivait un protocole de traitement par clomipramine pendant 9 mois (n = 20), le second recevait un traitement par clomipramine pendant 9 mois et 15 séances hebdomadaires de psychothérapie dynamique brève (n = 20). Les mesures générales de symptômes, en particulier dépressifs (SCL-90), d’anxiété (State trait anxiety inventory) et de sévérité globale de maladie (GAS et CGI) ont été réunies au départ et à intervalles réguliers. Les mesures d’évaluation ont été obtenues au début (avant randomisation), à chaque visite hebdomadaire thérapeutique, et à 6, 12 et 18 mois après le début du traitement (par un évaluateur qui ignorait à quel groupe de traitement appartenait le patient). Les résultats ont montré que tous les patients dans les deux groupes ne présentaient plus d’attaques de panique 26 semaines après le début du traitement. À la fin du traitement médicamenteux, le taux de rechute était significativement plus élevé dans le groupe traité uniquement par la clomipramine durant la période de suivi (75 % versus 20 %). On observait une légère amélioration des troubles comorbides dans le groupe clomipramine plus psychothérapie et pas d’amélioration dans le groupe clomipramine seule. Il existait des scores significativement plus bas pour la plupart des mesures d’anxiété dans le groupe clomipramine plus psychothérapie au moment du suivi à 9 mois. En résumé, cette étude démontre que l’association de psychothérapie psychodynamique brève au traitement par clomipramine réduit significativement le taux de rechute du trouble panique (sur 18 mois) en comparaison avec le traitement par clomipramine seule.
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Conclusion analyse: - Addition de BDP au traitment par clomipramine réduit significativement taux de rechute du trouble panique / traitement par clomipramine seule. - Amélioration globale à 18 mois plus importante. - Légère amélioration des troubles comorbides / pas d’amélioration dans groupe clomipramine seule. le groupe avec PDB a des résultats significativement meilleurs sur plupart des mesures 9 mois après fin du traitement médicamenteux. Pas d’argument supériorité du PDB /autres modalités Psychothérapies dans réduction taux de rechutes après tt médicam., mais hypothèse réduction de vulnérabilité sociale |