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Résultats des psychothérapies psychodynamiques

Résultats portant sur les psychothérapies brèves (par pathologies)

Ce tableau a été réalisé à partir des données : 1) de l'expertise collective de l'Inserm (février 2004) ; 2) de la méta-analyse de Leichsenring (décembre 2004) ; 3) de la recherche sur les clinical queries de Pubmed (juillet 2007) ; 4) de la veille scientifique menée depuis février 2004. On peut se rapporter également au rapport de la Société allemande de psychanalyse, de psychosomatique et de psychologie des profondeurs.

Dépression majeure

liste références

 

Il existe six études contrôlées randomisées. Cinq portent sur la dépression majeure : celles de L W Thompson et al.,1987, 1990 (personne âgée); celle de D A Shapiro et al., 1994 ; celle de Y Burnand et A Andreoli, 2002 ; celle de F de Jonghe et al., 2004 et celle de P J Cooper et al., 2003 (impact sur l'humeur maternelle, impact sur la relation mère-enfant).

Par ailleurs, une étude (E Guthrie, 2001) porte sur l'intervention psychodynamique brève post-suicidaire.

Voir également : approche méta-analytique de F Leichsenring, revue systématique de C J Frazer et al. dépression chez les personnes âgées (2005), la revue de M Bond (2006) portant sur les études récentes de psychothérapies brèves ou longues (version courte medscape), une méga-analyse de De Maat et al. (2007) portant sur les efficacités relatives des psychothérapies psychodynamiques de soutien brèves, des antidépresseurs et de leur association.
Troubles anxieux

liste références
il existe quatre études contrôlées : (D Brom, 1989 (ESPT) ; I M Wiborg et Dahl A A , 1996 ; B Milrod, 2007 (trouble panique), D Z Knijnik, 2004 (phobie sociale généralisée), et un essai ouvert non contrôlé : (B Milrod et al. 2000). Effet modérateur axe II : Milrod et al. 2007 (trouble panique)
Troubles des comportements alimentaires Il existe une étude multicentrique (H Kachele et al., 2001) , cinq études contrôlées randomisées (C Dare et al., 2001 ; S Gowers et al.,1994 ; E Bachar et al.,1999 ; CG Fairburn, 1986, 1991 et DM Garner,1993) et une étude naturaliste (H Thompson-Brenner et D Westen.,1 et 2, 2005).
Voir également
Troubles de la personnalité La psychothérapie psychodynamique apparaît efficace pour les troubles de la personnalité avec quatre études contrôlées randomisées (A Bateman et P Fonagy, 1999, 2001 ; A Winston et al., 1994 ; DJ Hellerstein et al., 1998 ; M Svartberg et al., 2004) et une étude contrôlée non randomisée (Meares et al .,1999)

Voir également revue de Stone (2006) sur les TP borderline, la revue sytématique de la base Cochrane
Addictions Il existe trois études contrôlées de GE Woody et al. (1985, 1990, 1995) concernant le traitement des toxicomanes aux opiacés

Sur PubMed : méta-analyses

Résultats portant sur des psychothérapies longues

L'étude de Leuzinger-Bohleber (2002), L'étude de Sandell (2001) abordent de façon générale les effets à long terme de la psychanalyse et des psychothérapies psychanalytiques ; l'étude de Bond et Perry (2004) examine le changement de personnalité au cours de troubles dépressifs et anxieux chroniques et leur relation avec l'évolution des symptômes. Une étude de suivi (2006) a recherché l'effet des troubles de la personnalité associés à la dépression chronique sur le résultat, tant au niveau des symptômes que du fonctionnement, ainsi que les particularités à ce niveau de l'utilisation d'un traitement combiné. L'étude naturaliste de Wilczek, Barber et Gustavsson et al. (2004) montre un changement significatif des symptômes dépressifs, de l'anxiété et du caractère chez des patients en psychothérapie psychanalytique longue.

Études économie de la santé

Guthrie 1999, Bateman AW, Fonagy P. Coûts d’utilisation des services de santé pour des troubles de la personnalité border line traités par hospitalisation partielle d’orientaiton psychanalytique versus soin psychiatrique général. Am J Psychiatry 2003, Beecham et al. (2006) étude contrôlée concernant es coûts et efficacité de deux traitements à composante psychanalytique des troubles de la personnalité ,

Articles et ouvrages présentant des résultats regroupés

Knight 1941, Kordy 1999, Kachele 200, Thurin 2004

Commentaire

Dans l'état actuel, la plupart des résultats d'études de résultat portent, pour des raisons méthodologiques, sur des psychothérapies brèves concernant des troubles "purs", c'est à dire isolés.

Ces troubles isolés se rencontrent rarement chez les patients qui viennent consulter un psychanalyste (dont la pratique ne se limite pas, loin s'en faut, à la cure type mais comprend également différentes psychothérapies spécifiques de troubles particuliers) et plus généralement dans les files actives de soin. L'intérêt de ces études est toutefois de montrer l'existence "potentielle" d'un effet, que l'on retrouvera dans un environnement différent avec des troubles plus complexes qui sont généralement à l'origine des demandes de psychothérapies psychanalytiques. L'effet de cette complexité est variable. Dans la plupart des cas, on considère que les troubles de surface sont plus difficiles à traiter (par exemple, une dépression majeure chez une personne qui n'a jamais eu de problèmes mais qui a rencontré un deuil ou une situation exceptionnelle posera moins de problèmes qu'une dépression qui émerge à un moment donné dans une histoire difficile ancienne et avec des mécanismes d'adaptation qui ont maintenu longtemps la personne dans une pseudo "normalité"). Dans certains cas cependant, comme le montre une étude à propos de patients dépendants de la cocaïne, la détresse peut être un point d'appui dans la construction de la relation avec le psychothérapeute.

Les psychothérapies des cas complexes, plus longues, ont fait également l'objet de quelques études récentes. Elles impliquent des méthodes plus sophistiquées afin de tenir compte à la fois des différents éléments qui peuvent se produire pendant leur cours et surtout des des variabilités individuelles de personnalité et de développement du je et du soi notamment, qui impliquent des approches adaptées et finalement assez différentes. Ainsi, Wallerstein a-t-il pu choisir pour titre de l'un de ses derniers livres "Psychanalyse(s) et psychothérapie(s). Actuellement, les notions de "structure" qui différenciaient "névroses" et "psychoses" sont appréhendées de façon moins rigide, avec en particulier toute la classe des troubles de la personnalité "narcissique", "borderline", "évitante" dont un des points de repérage se situe au niveau d'un environnement et d'interactions difficiles durant les premières phases du développement. Un axe diagnostic important, qui va bien au delà des symptômes, devient alors celui de la façon dont la personne se présente dans différents registres : développement, relations interpersonnelles, mécanismes de défense. Cette actualisation du fonctionnement renseigne sur le fonctionnement psychique et en même temps sur l'existence de blocages à des stades qui n'ont pas pu être dépassés.

 

 


Dernière mise à jour : 24/05/11 info@techniques-psychotherapiques.org