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Le Manuel Diagnostique Psychodynamique













Un travail collaboratif de

- L'Association Américaine de Psychanalyse
- L'Association Internationale de Psychanalyse
- La Division de Psychanalyse (39) de l'Association Américaine de Psychologie
- L'Académie Américaine de Psychanalyse et de Psychiatrie Dynamique
- Le Comité Membre National sur la Psychanalyse dans le Travail Social Clinique.



Le MDP est un cadre de référence diagnostique qui décrit à la fois les niveaux profond et de surface de la personnalité d'un individu, son fonctionnement émotionnel et social, et ses configurations symptomatiques.

Le MDP est une ouverture à des améliorations du diagnostic et du traitement des troubles de la santé mentale.

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Développé par un Groupe Opérationnel sélectionné par les présidents des cinq principales organisations psychanalytiques, le MDP couvre le champ des adultes, celui des enfants et des adolescents et celui des nourrissons, en mettant l'accent tant sur les variations individuelles que sur les communautés. En se centrant sur l'éventail complet du fonctionnement mental, le MDP complète la volonté déterminée du DSM et de la CIM de cataloguer les symptômes. Il décrit systématiquement :

Le MDP s'appuie sur les études actuelles de neurosciences et d'évaluation des résultats (discutées dans la section "recherche") qui démontrent l'importance de considérer l'éventail et l'amplitude des fonctionnements émotionnel et social. Par exemple, la recherche sur l'esprit et le cerveau et leur développement montre que les configurations du fonctionnement émotionnel, social et comportemental impliquent de nombreuses aires interconnectées travaillant ensemble, plutôt qu'isolément. Les études de résultat de traitement pointent l'importance de travailler avec la complexité des configurations émotionnelles et sociales et montrent que la relation thérapeutique est le facteur prédictif majeur des résultats. Elles montrent également que les traitements qui se concentrent sur des symptômes ou des comportements isolés ne sont pas efficaces pour des bénéfices à long terme ou pour s'attaquer aux configurations complexes de personnalité.

Le MDP a été développé sur le prémisse qu'une classification cliniquement utile doit commencer par une compréhension du fonctionnement mental sain. La santé mentale implique davantage que la simple absence de symptômes. Elle implique le fonctionnement mental général d'une personne, incluant ses relations, sa régulation émotionnelle, ses capacités d'ajustement et aptitudes d'observation de soi. De la même façon que le fonctionnement cardiaque ne peut pas simplement être défini comme une absence de douleur de la poitrine, le fonctionnement de la santé mentale est plus que l'absence de symptômes observables de la psychopathologie. Il implique l'éventail complet des capacités humaines cognitives, émotionnelles et comportementales.

Le fait qu'une conceptualisation complète de la santé constitue le fondement d'une description des troubles peut sembler en soi évident ; et pourtant, le champ de la santé mentale n'a pas développé ses procédures de diagnostic en conséquence. Au cours des deux dernières décennies, la tendance a été croissante de définir principalement les problèmes mentaux sur la base des symptômes présents et de leurs configurations, en n'accordant au fonctionnement général de la personnalité et aux principaux niveaux globaux d'adaptation qu'un rôle mineur. La personne entière a été moins visible que les différentes constructions de troubles sur lesquelles les chercheurs ont tenté de trouver un agrément. Des revues récentes de cette tentative soulèvent la possibilité qu'une telle stratégie ait fait fausse route. Ironiquement, la preuve émergente suggère que l'hypersimplification des phénomènes de la santé mentale dans le but d'atteindre une consistance de description (fiabilité) et de pouvoir évaluer empiriquement un traitement (validité) ont pu compromettre l'objectif louable d'une compréhension plus scientifique de la santé mentale et de la psychopathologie. Le plus problématique est que la fiabilité et la validité des données pour de nombreux troubles ne sont pas aussi solides que la communauté de la santé mentale l'avait espéré. Allen Frances, MD, Présidente de la force opérationnelle du DSM-IV de l'Association américaine de psychiatrie, a commenté dans le New Yorker magazine (Spiegel, 2005) que la fiabilité souhaitée n'avait pas été réalisée et que, en fait, la fiabilité parmi les cliniciens praticiens est très faible. En conséquence, en évoluant vers le DSM-V, la force opérationnelle de l'APA est chargée d'évoluer vers une approche plus dimensionnelle, plutôt que strictement catégorielle.

La tradition psychanalytique a une longue histoire d'examen du fonctionnement général humain dans une perspective de recherche et de compréhension, avec une approche à la fois dimensionnelle et contextuelle des problèmes mentaux. Néanmoins, la précision diagnostique et l'utilité des approches psychanalytiques ont été compromises par au moins deux problèmes. D'abord, jusqu'à très récemment, dans une tentative de saisir l'éventail complet et la subtilité de l'expérience humaine, les descriptions des processus mentaux ont été exprimées suivant des théories concurrentes et des métaphores qui ont, à terme, inspiré davantage de désagrément et de controverse que de consensus. Ensuite, il y a eu beaucoup de difficulté à faire la distinction entre les constructions spéculatives d'un côté et les phénomènes qui peuvent être observés ou raisonnablement inférés de l'autre.

Au cours des dernières années, cependant, ayant développé des méthodes empiriques pour quantifier et analyser les phénomènes mentaux complexes, la psychologie des profondeurs a été capable d'offrir des critères opérationnels clairs d'un éventail plus large du fonctionnement social et émotionnel humain, comme le décrivent Westen, Shevrin, Shedler, Blatt, Dahlbender et d'autres dans la Section Recherche du MDP. L'enjeu à été de systématiser ces avances avec un corpus croissant d'expériences cliniques riches, afin de fournir un cadre de travail largement utilisable pour comprendre et spécifier des phénomènes mentaux complexes et subtiles.

Le MDP utilise une approche multi dimensionnelle pour décrire les intrications du fonctionnement du patient et les façons de s'engager dans le processus thérapeutique. Il commence par une classification du spectre des configurations et des troubles de la personnalité qui se retrouvent chez un individu. Il décrit ensuite un "profil du fonctionnement mental" qui permet au clinicien de voir plus en détail chacune des capacités du patient. On trouvera ensuite une description des symptômes des patients, mais avec une focalisation sur les expériences internes du patient, tout comme sur ses comportements de surface. Dans cette perspective, le MDP fournit un large éventail de la vie mentale d'une personne.

(traduction de JM Thurin)

Références bibliographiques

Spiegel, A. (2005). The dictionary of disorder: How one man revolutionized psychiatry. The New Yorker, 56-63.

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Dernière mise à jour : 1/12/09 info@techniques-psychotherapiques.org