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Portrait de
|
Il est certainement le psychologue le plus populaire aux USA. Son livre « The
Principles of Psychology » a longtemps été l’ouvrage
de référence des étudiants en psychologie. C’est
lui qui a introduit la psychologie expérimentale aux USA en créant
le premier laboratoire. Naissait ainsi une psychologie dont l’auteur pourrait
apparaître aujourd’hui comme précurseur du connexionnisme.
Son œuvre semble en effet être redécouverte du fait de la
modernité de ses idées.
Né à New York, W. James aura un parcours assez extraordinaire. Connaissant 4 langues (anglais, allemand, italien, français), il va parcourir l’Europe, malgré sa santé fragile, et explorera même l’Amazonie. Esprit curieux, il étudiera la géologie, la littérature, l’histoire, la chimie, la biologie, l’électrodynamique, le sanskrit et la médecine.
1869 : Docteur en médecine de l’Université de Harvard
1872 : Rejoint la faculté de haravard où il va enseigner
d’abord la physiologie puis la psychologie.
1874-75 : Fonde un des premiers laboratoires de psychologie expérimentale
aux USA (avait découvert les travaux de Wundt et de Helmoltz en Allemagne,
lors d’un de ses nombreux voyages)
1884 : Publication d’un article : « What is an emotion ? »
Mind, n° 9, pp. 188-205.
1889 : Chaire de Psychologie
1889 : Participe au Premier Congrès International de Psychologie
à Paris
1890 : Publication : The Principles of Psychology. New York
1892 : Participe à la création de l’APA
1897 : Chaire de philosophie
1907 : Publication : Pragmatism (Le pragmatisme)
De William James, sont souvent retenus ses travaux sur le « courant de conscience », sa théorie des émotions et le développement de sa méthode philosophique, le Pragmatisme.
James se penche sur l’étude de la conscience. Il va s’opposer aux associationistes, pour mettre en avant l’idée de la conscience comme un flux, qui « ne saisit pas comme tranché en morceaux… Rien en elle n’est joint ; elle coule. »
Sa théorie sur l’émotion va aller à contre-courant
des idées de son époque. Ce n’est plus l’état
mental qui est la condition de l’état physique (par exemple j’ai
peur donc je tremble) mais la séquence inverse (je tremble donc j’ai
peur). (Théorie dite de James-Lange).
Mais comme le fait remarquer Vinciane Despret, James essayait d’articuler
sans cesse corps, monde et conscience et essayait de secouer nos habitudes de
pensée.
C’est ainsi que son « Pragmatisme » est surtout
une méthode dont la maxime générale serait : «Toute
distinction théorique doit conduire à une différence dans
la pratique».
« Chacun est limité par ce qu’il peut imaginer ! »
Essays in Radical Empiricism (1912)
Some Problems of Philosophy (1911)
The Varieties of Religious Experience (1902)
Principles of Psychology (1890)
Liens Internet :
William James et la psychologie expérimentale : Conférence
donnée le 17 décembre 1998
http://mapage.cybercable.fr/vguillin/jamespsyexp.html
1. M. Meulders (2003) : Entre psychanalyse et cognitivisme : William
James, Act. Méd. Int. – Psychiatrie (20), n°7, octobre 2003.
2. Lapoujade D. (1997) : William James : Empirisme et Pragmatisme,
PUF, Philosophies, Paris
3. Despret V. (2001) : Ces émotions qui nous fabriquent.
Les Empêcheurs de penser en rond, Le Plessis-Robinson.
Brigitte Lapeyronnie
Dernière mise à jour : 5/12/05 info@techniques-psychotherapiques.org
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