Sous l'égide de l'IPA (2000) : Une revue ouverte des études de résultat en psychanalyse

"An Open Door Review of Outcome Studies in Psychoanalysis" : rapport préparé par le comité recherche de l'IPA à la demande du Président

Translated from the original English language version with permission of the International Psychoanalytical Association. For details of how to purchase the printed, English language edition of An Open Door Review of Outcome Studies in Psychoanalysis please visit the IPA’s website http://www.ipa.org.uk or email: Publications@ipa.org.uk"

Traduit à partir de la version originale en langue anglaise avec l'autorisation de l'Association Internationale de Psychanalyse. Pour obtenir des détails sur les modalités d'achat de l'édition en langue anglaise de "An Open Door Review of Outcome Studies in Psychoanalysis" veuillez visiter le site Internet de l'API http://www.ipa.org.uk ou adresser un email à : Publications@ipa.org.uk

"

(P. Fonagy : traduction de JM Thurin ©)


Cinquième partie : Résumé et conclusions

Limitations de la preuve

Il est facile de critiquer les études psychoanalytiques. Il n'y a aucune étude définitive qui montre que la psychanalyse soit sans équivoque efficace relativement à un placebo actif ou à une méthode de traitement alternative [note de JM Thurin : ce constat date de 2000, plusieurs études parues de puis cette date et présentées dans l'expertise collective modifient ce jugement]. Il n'y a aucune méthode disponible qui pourrait définitivement indiquer l'existence d'un processus psychanalytique. La plupart des études ont des limitations principales qui pourraient mener les critiques de la discipline à réduire leurs résultats. D'autres ont des limitations qui sont si graves que même un relecteur bien disposé pourrait être incliné à en réduire les résultats. Par exemple, l'analyste est-il en position de juger les résultats d'un traitement ? Non seulement il y a la question d'une polarisation individuelle, mais le contexte de l'association libre n'est-il pas totalement incompatible avec le rassemblement systématique des données concernant le règlage de la psychothérapie et ce qui s'y associe ? Parmi les problèmes les plus communs il y a : le manque d'utilisation des diagnostics standardisés, la spécification insatisfaisante des procédures de traitement, le manque de contrôle par rapport à des biais de sélection dans l'échantillonage, l'absence d'intention de traiter des contrôles et l'absence de suivi des sorties prématurées, l'utilisation de thérapeutes inexpérimentés, le manque d'homogénéité des groupes patients considérés, des méthodes hétérogènes d'intervention et associé à ceci le manque général d'acceptation de méthodes d'interventions se référant à un manuel, le manque de puissance statistique, le manque d'affectations aléatoires aux groupes de traitement, le manque d'évaluation indépendante des résultats, le manque d'étalonnage des mesures de résultats, la validité incertaine de quelques mesures de résultats, les groupes mal appariés de comparaison, l'absence de contrôle pour la loi de départ et de régression à la moyenne, le manque de prendre des mesures adéquates concernant la ligne de base, et associé à cette confiance dans des données réunies de façon rétrospective, le détail insatisfaisant sur l'analyse statistique et les statistiques inadéquates enregistrées, le contrôle insatisfaisant des traitements intercurrents, et ainsi de suite.

En dépit de nombreuses limitations, cependant, l'importance du nombre d'études disponibles est encouragent, en particulier celui concernant les études en cours. Il ne s'agit nullement d'une revue exhaustive. Les limitations de temps nous ont principalement empêchés de passer en revue un grand nombre d'investigations, certaines très connues, beaucoup avec des résultats cohérents avec ceux qui étaient inclus. La revue est étiquetée "ouverte" pour souligner notre intention d'inclure d'autres études au fur et à mesure du temps et que celles-ci seront portées à notre connaissance. L'accent a été porté sur quelques études dont la publicité avait été moins bonne et sur des études présentant des résultats provocants, pas nécessairement sur les investigations présentant la meilleure méthodologie. Plusieurs des conclusions devraient donc être fortement qualifiées à la lumière de la validité interne incertaine des observations enregistrées. En récapitulant ces résultats, cependant, nous adopterons une attitude d'optimisme prudent par rapport à l'évidence présentée. Il ne s'agit pas d'une façon d'être aveugle à la faiblesse de l'évidence, mais nous souhaitons plutôt mettre en valeur ce qui pourrait être montré par ces études et de quel côté l'évidence pointe actuellement. Plusieurs des études en cours rejoignent méthodologiquement "l'état de l'art" actuel et cela est naturellement encourageant du point de vue de persuader les sceptiques dans le domaine. La revue actuelle, cependant, est destinée à une utilisation "interne". Comme psychanalystes nous savons tous que la psychanalyse fonctionne. Notre propre expérience analytique est probablement suffisante dans la plupart des exemples pour nous persuader de son efficacité. Le but de cette revue était d'aider en rendant accessibles des études qui ont systématiquement exploré les groupes patients qui tirent bénéfice des traitements dispensés par les membres de notre organisation. En général, les résultats soulignent l'efficacité de notre travail et devraient nous encourager à aller plus loin, de façon toujours plus rigoureuse, les explorations des résultats de traitement.

Résultats principaux

La psychanalyse a un effet bénéfique pour le névrosé et quelques autres groupes de patients. Cela a été démontré dans une variété de contextes sur un large éventail de mesures. Nous énumérons ci-dessous certains des résultats principaux de la littérature passée en revue. L'acronyme dérivé du titre (voir le tableau 1)de l'étude incluse dans le texte ci-dessus est jointe avec chaque conclusion . Les études ont inclus beaucoup plus d'observations importantes et ni les résumés ci-dessus ni le résumé des résumés inclus ci-dessous ne peuvent leur faire justice.

1. Résultats de la psychanalyse

1.1 Les évaluations du pourcentage de bénéficiaires varie considérablement à travers des études, même dans les conditions similaires et avec des mesures semblables, probablement en fonction des facteurs méthodologiques

1.2 Les analyses terminées sont invariablement associées à de plus grands bénéfices (CURP, BIIA, BPIS)

1.3 Un traitement plus long a de meilleurs résultats (NYPIS, CURP, HSB, BPIS, BJS)

1.4 La psychanalyse peut porter le fonctionnement d'un groupe clinique au niveau d'une population normale (TSS, SKIS, BJS)

1.5 Un traitement psychanalytique intensif est gnéralement plus efficace qu'une psychothérapie psychanalytique (CURP, BIIB, AFC4, LAS)

1.6 La supériorité de la psychanalyse sur la psychothérapie devient parfois apparentes quelques années après que le traitement se soit terminé (SKIS, AFC3)

1.7 Superiority of psychoanalysis over psychotherapy sometimes not maintained at long term follow up (HAS, BPIS)

1.8 There are suggestive findings that psychoanalysis and psychoanalytic therapy are cost beneficial and perhaps even cost effective (NPS, TSFC, BJS, TKS) but in some studies group therapy is shown to be
even more cost beneficial (TKS)

1.9 Psychoanalysis can lead to a reduction in health care related use and expenditure (BII, BJS) and this is maintained for a number of years after therapy ends (TKS)

1.10 Psychoanalysis can also lead to increases in health care use (SKIS)

1.11 Psychoanalytic treatment can lead to a reduction in the use of psychotropic medication amongst inpatients (BIIA)

1.12 Psychoanalysis has been shown to be associated with an improvement in the capacity for work (BII, BIIIA, BJS, TSS)

1.13 Long term effects of successful psychoanalysis may include resilience in relation to the expected sequelae of early disturbance (AFC3)

1.14 Long term psychoanalytic therapy can reduce borderline symptomatology in the long run (NPS, MCFO, NSW, LPHS) and these improvements are maintained (NPS, NSW)

1.15 Psychoanalysis may be an effective treatment for severe psychosomatic disorders (AFC1, BIIIA)

2. Patient variables

2.1 More severe disturbance specifically benefits from psychoanalysis rather than psychotherapy (AFC1, HSC)

2.2 Psychoanalytic therapy at sub-clinical dose may have negative outcomes (AFC2, BIIIA)

2.3 Behavioural disorders respond less well to psychoanalysis than emotional disorders (AFC2, BIIIA)

2.4 Younger children benefit more from psychoanalysis than older ones (AFC2)

2.5 Anaclytic problems are better dealt with in psychotherapy, introjective problems in psychoanalysis (MPRP)

2.6 Psychosomatic disorders respond particularly well to psychoanalysis (HSA, BIIIA)

3. Process-outcome variables

3.1 Successful psychoanalytic treatment of severe personality disorder may require a combination of supportive and expressive techniques (MPRP)

3.2 Therapeutic alliance at the beginning of treatment predicts outcome (BIIIC)

3.3 Supportive therapy may be better for psychotic patients in terms of improved capacity for adaptation (BPSS)

3.4 Anxiety, guilt and idealisation in the transference may be associated with successful treatment whereas shame, humiliation and existential anxiety are associated with failed treatments (AFC4)

3.5 Successful therapists compensate for the patient's affect

3.6 Good symptomatic outcome is anticipated by changes in dreams (UDS)

4. Therapist variables

4.1 More experienced analysts not inevitably the most effective (SKIS, NYPIS)

4.2 Suggestion that classical psychoanalytic attitudes are unhelpful in psychoanalytic psychotherapy (SKIS)

4.3 Match between analyst and patient is a key predictor of outcome (BPIS)

5. Methodological considerations

5.1 Psychoanalyst's estimate of a patient's disturbance increases over the course of the treatment (NYPIS)

5.2 Psychoanalysts overestimate outcome (BPIS) but not inevitably (BJS)

5.3 Defining outcomes in terms of individualised treatment goals appears to highlight the effectiveness of psychoanalysis (HSA, HSC, TSS)

5.4 Simple measures of user satisfaction highlight the ambivalence of
patients about analysis (HSA)

5.5 Psychiatric symptom measures show bigger changes favouring psychoanalysis than personality or relationship measures (BIIIA, SKIS)

5.6 Psychoanalyst's estimate of therapeutic alliance more relevant to outcome (BIIIC)

5.7 Psychoanalytic technique varies considerably between analysts, even those training in the same institution (BPIS)

6. Some questions soon to be answered

6.1 How effective is psychoanalysis for major depression (MPDS, THPS) and anxiety (THPS) relative to less intensive treatments?

6.2 Is pychoanalysis more effective than CBT for severely anxious children from a developmental standpoint? (AFC5)

6.3 What are the qualitative differences between nature of change and psychoanalysis and psychotherapy? (HBS, LAES, GPAS, MPDS, THPS)

6.4 Is psychoanalysis cost-beneficial? (GPAS, THPS)

6.5 How effective is modified psychoanalysis for borderline personality disorder? (MNYS)

6.6 What is the value of contracting in the psychoanalytic psychotherapy treatment of borderline patients? (MCS)

6.7 How important is mentalising in the psychoanalytic treatment process? (ECS, OIIS)

Table 1. List of studies cited with acronyms.

Acronym
Title of Study
AFC1 The Anna Freud Centre Studies 1. The Work on Juvenile-onset Insulin-
Dependent Diabetes
AFC2 Anna Freud Centre Studies 2. Chart Review of 765 Cases Treated with
Psychoanalysis or Psychotherapy
AFC3 Anna Freud Centre Studies 3: The Long-term Follow-up of Child
Analytic Treatments
AFC4 Anna Freud Centre Studies 4: The Comparison of Intensive (5 times
weekly) and Non-intensive (once weekly) Treatment of Young Adults
AFC5 Anna Freud Centre Studies 5: Prospective Study of the Outcome of Child
Psychoanalysis and Psychotherapy
ASPR
The Amsterdam Study or Process Records
BAS The Buenos Aires Study: Empirical study of a six year successful
psychoanalytic therapy of a patient with anorexia nervosa
BI The Berlin I Study: The Fenichel Report
BII The Berlin II Study
BIIA The Berlin III Study (A) - A multi-centre study of psychoanalytic oriented
treatments: The Therapeutic Alliance. Investigations to Process and
Outcome of Psychoanalytic Therapies
BIIC The Berlin III Study (C): The prognostic relevance of a working alliance
as seen by patients and therapists
BIIIB Berlin III Study (B): Results of psychoanalytic therapies
BJS The Berlin Jungian Study: On the effectiveness and efficacy of outpatient
(Jungian) psychoanalysis and psychotherapy - a catamnestic study
BPIS The Boston Psychoanalytic Institute Study
BPSS The Boston Psychotherapy Study of Schizophrenia
CARR Configurational Analysis and Role-Relationship Models
CCRT Core Conflictual Relationship Theme Method
CMT Control Mastery Theory & the Plan Formulation Method
CURP The Columbia University Research Project
ECS The European Collaborative Study: The European Psychoanalytic
Collaborative Study on Process and Outcome
FRMS FRAMES
GPAS The German Psychoanalytical Association Study - Longterm effects of
psychoanalyses and psychoanalytic therapies: a representative follow-up
study
HBS The Heidelberg-Berlin Study: The Heidelberg-Berlin Practice Study on
Psychoanalytic Long Term Therapy


Psychoanalytic Long Term Therapy

HSA he Heidelberg Study (A): The Heidelberg Psychosomatic Clinic Study -
a naturalistic prospective outcome and follow-up study
HSB The Heidelberg Study (B): Observations concerning the dose-response
relationship
HSC The Heidelberg Study (C): Long-term outcome of out-patient
psychoanalytic psychotherapies and psychoanalyses: a study of 53
follow-up interviews
LAES The Latin American Effectiveness Study: Effectivity and Efficiency of
Psychoanalytic Treatments of Long Duration and High Frequency as
Compared with Long Duration and Low Frequency
LAS The Los Angeles Study of Developmental Reading Disorders
LPHS The London Partial Hospital Study
MCS The Mexico City Study: The psychodynamic psychotherapy of BPD
MCT Multiple Code Theory and the Referential Cycle
MNYS The Munich - New York Collaborative Study: The Psychodynamic
Treatment of BPO
MPDS The Munich Psychotherapy of Depression Study (MPDS): Comparing the
effects of psychoanalysis and psychotherapy
NPS The Norwegian Prospective Study
NSW The New South Wales Study of Personality Disorder
NYPIS The New York Psychoanalytic Institute Study
OIIS The Oslo II study: A process-outcome study of psychoanalysis
OIS The Oslo I Study: Schjeldrup (1955): An early proponent of combined
questionnaire and personal follow-up interview
PPQS The Psychotherapy Process Q-set and Quantitative Single Case Research
PRP The Menninger Psychotherapy Research Project
SKIS The Stockholm Karolinska Institute Study: Repeated Follow-up of Long
Term Psychotherapies and Psychoanalyses
SSEE The Saarbrücken Study of Emotional Expression: Multichannel
psychotherapy process research project
THPS The Helsinki Psychotherapy Study
TKS The Konstanz Study:- A German Consumer Reports Study
TRIP The Menninger Treatment Interventions Project
TSFC Tavistock Study of Fostered or Adopted Children
TSS The Stuttgart Study: The Stuttgart Psychotherapeutic Hospital Follow-Up
Study
USD The Ulm Study of Dreams: Aggregating Single Cases

 


Dernière mise à jour : 27/01/05
info@techniques-psychotherapiques.org