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LEICHSENRING F.Comparative effects of short-term psychodynamic psychotherapy and cognitive-behavioral therapy in depression: a meta-analytic approach. Clin. Psychol. Rev.2001 ; 21(3) : 401-419
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resumé fr:  
resumeang: This article reviews the efficacy of short-term psychodynamic psychotherapy (STPP) in depression compared to cognitive-behavioral therapy (CBT) or behavioral therapy (BT). In this review, only studies in which at least 13 therapy sessions were performed have been included, and a sufficient number of patients per group were treated (N > or = 20). With regard to outcome criteria, the results were reviewed for improvements in depressive symptoms, general psychiatric symptoms, and social functioning. Six studies met the inclusion criteria.

RESULTS: In 58 of the 60 comparisons (97%) performed in the six studies and their follow-ups, no significant difference could be detected between STPP and CBT/BT concerning the effects in depressive symptoms, general psychiatric symptomatology, and social functioning. Furthermore, STPP and CBT/BT did not differ significantly with regard to the patients that were judged as remitted or improved. According to a meta-analytic procedure described by R. Rosenthal (1991) the studies do not differ significantly with regard to the patients that were judged as remitted or improved after treatment with STPP or CBT/BT. The mean difference between STPP and CBT/BT concerning the number of patients that were judged as remitted or improved corresponds to a small effect size (post-assessment: phi = 0.08, follow-up assessment: phi = 0.12). Thus, STPP and CBT/BT seem to be equally effective methods in the treatment of depression. However, because of the small number of studies which met the inclusion criteria, this result can only be preliminary. Furthermore, it applies only to the specific forms of STPP that were examined in the selected studies and cannot be generalized to other forms of STPP. Further studies are needed to examine the effects of specific forms of STPP in both controlled and naturalistic settings. Furthermore, there are findings indicating that 16-20 sessions of both STPP and CBT/BT are insufficient for most patients to achieve lasting remission. Future studies should address the effects of longer treatments of depression.
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Description : La méta-analyse de Leichsenring (2001) présente les résultats de la psychothérapie dynamique brève (PDB) dans le traitement de la dépression de sujets en ambulatoire en comparaison à une autre stratégie psychothérapique (TCC/TC) considérée comme « contrôle » (il n’y a pas de comparaison avec groupe contrôle sans traitement ou liste d’attente). Les critères d’inclusion sont au moins 13 séances et un nombre de patients ≥ 20. Les évaluations portent sur les symptômes dépressifs, les symptômes psychiatriques généraux et le fonctionnement social. Six études ont réuni ces critères d’inclusion. À l’exception d’une des études, tous les patients qui ont été traités présentaient un diagnostic de dépression majeure. Il s’agissait majoritairement de femmes dont l’âge moyen se situait entre 30 et 40 ans. Il n’existait pas d’information concernant la comorbidité, qu’il s’agisse de troubles anxieux retrouvés chez 75 à 83 % des patients souffrant de dépression majeure dans les études de Shapiro et coll. (1994) et Barkham et coll. (1996) ou des troubles de la personnalité également fréquemment associés à la dépression. Les psychothérapies psychodynamiques brèves consistaient de façon générale en 16 à 20 séances menées en face-à-face, suivant une fréquence hebdomadaire ou bi-hebdomadaire. Elles s’appuyaient sur le développement d’un transfert positif, l’accent étant mis sur l’ici-et-maintenant. Elles abordaient, suivant leurs caractéristiques propres, des conflits ou des thèmes spécifiques, et leurs représentations intrapsychiques. Dans la majorité des cas, les conflits étaient travaillés à partir de la relation psychothérapeute-patient.
Différents instruments de mesure ont été utilisés : BDI, HRSD, SCL-90-D, RDC, Longitudinal interview follow-up evaluation (LIFE), Geriatric depression scale (GDS), Brief psychiatric rating scale, GAS, SAS…).
Cinq des six études ont fourni des résultats (pré- et post-tests) montrant une réduction statistiquement significative des symptômes dépressifs à la fin de la psychothérapie psychodynamique brève. Ces études ont fait l’objet d’un suivi et dans quatre d’entre elles une réduction stable des symptômes a été rapportée. Toutes les études ont montré une réduction des symptômes psychiatriques généraux. Trois études ont examiné les changements au niveau du fonctionnement social et ont montré son amélioration significative après PDB. Seules trois des études sélectionnées ont fourni les données nécessaires pour calculer les tailles d’effet. Celles-ci varient selon les instruments de mesure utilisés et les études, mais leur caractéristique générale est qu’elles sont très importantes : de 0,94 à 2,80 pour les symptômes dépressifs ; de 1,09 à 1,71 pour les symptômes psychiatriques généraux ; de 0,65 à 1,88 pour le fonctionnement social ; autour de 1,30 pour les problèmes interpersonnels, avec une tendance à se renforcer au suivi de 3 mois. Au total, l’amélioration symptomatique concerne 82 à 100 % des patients et celle du fonctionnement social 75 à 96 %. Le pourcentage des patients guéris ou améliorés après psychothérapie dépend pour une part non négligeable de l’instrument de mesure utilisé. Ainsi, selon les auteurs le BDI favoriserait les TCC aux dépens des PDB, alors que les Research diagnostic criteria (RDC) sont davantage indépendants de la forme spécifique de psychothérapie utilisée. Le pourcentage dépend également du moment où la mesure est effectuée. Ainsi l’éventail des guérisons ou améliorations se situe entre 45 et 70 % après traitement et 26 à 83 % après 3 mois de suivi.
Conclusion analyse:  


NumEtude: XI.87