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Nom de la base de données: Psychotherapies2

WOODY G. E, MC LELLAN A.T, LUBORSKY L, O’ BRIEN Ch. P. Sociopathy and psychotherapy outcome. Arch. Gen. Psychiatry.1985 ; 42( ) : 1081-1086
titre fr: Sociopathie et résultat de la psychothérapie
resumé fr: Cent-dix patients dépendants aux opiacés non-psychotiques ont été répartis de façon aléatoire pour recevoir du conseil sur la drogue paraprofessionnel seul ou du conseil plus une psychothérapie professionnelle. Les résultats des patients ayant reçu une psychothérapie ont été examinés suivant leurs diagnostics DSM-III. Quatre groupes ont été comparés : ceux qui étaient uniquement dépendant des opiacés (N=16) ; dépendance aux opiacés plus dépression (N=16) ; dépendance opiacéeplus dépression plus trouble de la personnalité antisociale (N=17) ; dépendance opiacée plus trouble de la personnalité antisociale. Ceux qui étaient dépendants aux opiacés plus trouble de la personnalité antisociale ne se améliorés qu’au niveau de l’usage de drogue. les patients avec dépendance opiacée seule ou dépendance opiacée plus dépression se sont améliorés significativement dans de nombreux domaines. Les patients dépendants aux opiacés avec une personnalité antisociale plus dépression ont répondu presque aussi bien que les patients avec seulement une dépression. Le trouble de personnalité antisociale seul est un prédictuer négatif du résultat de la psychothérapie, mais la présence de la dépression apparaît être une condition qui permet au patient d’être accessible à la psychothérapie, même si les manifestations comportementales de sociopathie sont présentes.
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Description : L’étude contrôlée de Woody et coll. (1985) concernant l’impact de l’association dépression-trouble de la personnalité sur le résultat de la psychothérapie conduit à une conclusion apparemment différente de celle de Diguer (1993) qui montre l’impact négatif que peut avoir l’existence d’un trouble de la personnalité associé à un trouble sur le résultat de la psychothérapie. Ici, le trouble de la personnalité est une sociopathie. La présence d’une sociopathie a été considérée comme un fort facteur prédictif de faible réponse à la psychothérapie. Ce constat a été largement attribué à la faiblesse ou à l’absence de relations interpersonnelles ainsi qu’à la présence d’un comportement antisocial chez les sociopathes. En dépit d’expériences de prise en charge de la sociopathie largement rapportées, il y a eu peu d’évaluations systématiques des effets de la psychothérapie chez les individus sociopathes. Woody et coll. (1985) ont étudié cette question, à partir de groupes de patients dépendants aux opiacés, selon qu’ils présentaient ou non un diagnostic additionnel de trouble dépressif majeur actuel. L’analyse des résultats est centrée sur trois éléments : le comportement antisocial, la sévérité générale des symptômes psychiatriques, et l’incapacité de former des relations significatives. Pratiquement toute la population présente avait une histoire de comportement antisocial. Cependant, en dépit de cet arrière plan d’activité criminelle, la psychothérapie « d’expression et de soutien », associée au conseil et à la structure générale du programme, a généralement produit des bénéfices clairs, et particulièrement pour les patients qui présentaient d’autres diagnostics (par exemple, une dépression) et qui avaient été traités par la psychothérapie traditionnelle. Ce groupe aurait dû avoir la réponse la plus faible à la psychothérapie du fait qu’il présentait la combinaison de symptômes la plus sévère. Et pourtant, la réponse à la psychothérapie dans ce groupe s’est révélée généralement positive, avec des améliorations significatives concernant l’emploi, l’usage de drogue, le statut légal et le fonctionnement psychiatrique. L’hypothèse défendue par les auteurs est que dans ces conditions particulières, la dépression pourrait être un facteur d’ouverture du champ relationnel chez ces patients et être, paradoxalement, à l’origine des bons résultats obtenus.
Conclusion analyse: La psychothérapie professionnelle peut être efficace, même si elle est brève, chez des patients ambulatoires en programme méthadone avec un diagnostic de comportement antisocial, à partir du moment où ils ont également un diagnostic de dépression actuelle. Pas de différence significative de résultats entre les 2 psychothérapies.


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